L' « accès aux ressources génétiques » et le « partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation » s’est révelé un véritable casse-tête pour l’ensemble des 13 Conférences des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (CDB). La formule, entre guillemets, qu’on désigne par l’acronyme « APA », se réfère au troisième objectif de la Convention, lequel est étroitement liée aux deux premiers, à savoir la conservation et l’utilisation durable de ces ressources. Malgré 25 années consécutives d’efforts et dans un contexte où le marché de la biotechnologie représente, annuellement, un trillion de dollars, peu d’accords APA ont été conclus jusqu’ici. Les bénéfices monétaires des quelques contrats existants sont si faibles que les contractants répugnent à les dévoiler. La « législation APA brésilienne » de 2015, qui est entrée en vigueur le 6 novembre 2017, permet par exemple d’offrir des royalties jusqu’à un dixième de pour cent du chiffre d’affaire. Selon les termes d’un éminent juriste: « les usagers paient des cacachuètes pour se servir de la biodiversité ».